Conséquences sur les insectes

Référence : Etude des peuplements de macroinvertébrés benthiques du Dessoubre. Diren de Franche-Comté. Octobre 1998

Les invertébrés sous leur forme larvaire ou ailée sont une source indispensable de protéïnes pour les poissons et constituent une grande partie de l'alimentation des truites et la quasi-totalité de l'alimentation de l'ombre. Ils sont fondamentals pour la croissance des alevins.

Les plécoptères

(exemple : grande perle ou taquet, qui a quasiment disparu du Dessoubre depuis 10 ans)

Il a été identifié 10 genres appartenant à 5 familles dans l'étude contre 13 genres appartenant à 7 familles en 1973. L'absence de 2 familles témoigne d'une dégradation certaine du Dessoubre depuis 25 ans (ndla : et continue...).

2 familles sont en régression importante : perlidae, nemouroidea, leuctridae, taeniopterygidae.Parmi les chloroperlidae une espèce a réapparu : chloroperla torrentium, sans que l'étude puisse conclure à une amélioration récente de la qualité des eaux ou à un biais d'échantillonnage.

Les trichoptères

(ce sont les phryganes, particulièrement important pour les pêcheurs à la mouche, et responsables de la plupart des coup du soir...)

Les familles sont trop nombreuses pour être détaillées ici.

La famille la plus polluo-sensible au sein des trichoptères, les brachycentridae, était présents en 1973 sur tout le cours du Dessoubre, en 1990 un seul individu a été récolté, en 1997 aucun...D'autres familles ont disparu, toutes sont en régression. Le plus inquiétant est la raréfaction ou la disparition d'espèces résistantes à la pollution organique. Cela évoque la présence éventuelle de composés toxiques, en particulier dans les sédiments.

Les Ephémères

Là encore trop de familles pour entrer dans le détail, mais les peuplements larvaires d'éphémères échantillonnés dans l'étude sont marqués par une amélioration discrète de la variété et de la densité des populations à partir de Gigot. Mais l'étude n'en tire aucune conclusion définitive.

Conclusion

La dégradation du Dessoubre s'est globalement poursuivie au cours de la dernière décennie,certaines indications du domaine faunistique témoignant d'une amélioration discrète, localisée à certaines situations stationnelles. Les actions curatives simplement attachées à la voie réglementaire et appliquées à la création d'unités de traitement des eaux usées ou à la protection de points particuliers s'avèrent insuffisantes et n'ont pas infléchi la tendance générale. Il convient d'aller au delà des prescriptions ponctuelles d'obligations (réglementaires) et d'appliquer à l'ensemble du système "Dessoubre" une stratégie collective de protection des eaux de surface et souterraines du bassin notamment pour les produits toxiques dans le bassin versant et de leur transfert vers le cours d'eau principal et ses affluents

 

 

 

 

 

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