Conséquences sur la faune piscicole

(Référence :Suivi 95-2000 de la population de truite commune du Dessoubre dans le cadre du RHP/RNB. Conseil supérieur de la pêche. 2000)

Les abondances de truites sont inférieures de 60 à 80% au potentiel de la rivière :

Le Dessoubre devrait abriter une biomasse de truites de 258 kg/ha ou 50 individus par 100 m², or pour la période 1995-2000 les densités moyennes ont été de 11 individus au m² soit 97 (+/-20) kg/ha.

Il existe constamment un déficit en alevins alors que les géniteurs sont en nombre suffisant pour assurer des quantités d'oeufs abondantes, les variations du recrutement en truite ne sont donc pas imputables à des variations de la quantité des géniteurs.

Plusieurs facteurs sont susceptibles d'expliquer ces variations :

- les crues d'automne et d'hiver (ndla : mais les crues ont toujours existé, elles ne peuvent être retenues comme facteur exclusif, mais il est indéniable que les crues lessivent failles, ruisseaux, gouffres et sols et apportent brutalement de grandes quantité de produits toxiques qui se déposent ensuite sur le fond de la rivière).

- le colmatage des frayères : les proliférations alguales avant l'émergence des alevins peuvent entraîner une mortalilité importante.

- des problèmes de mortalité d'oeufs et d'alevins dans les frayères liées à la qualité de l'eau : pesticides, métaux lourds peuvent de plus être piégés dans les sédiments

Des hypothèses ne sont pas évoquées dans l'étude. Les effets négatifs des pesticides sur la fécondité (y compris humaine...) : ils entraînent une diminution de la fécondité de tous les organismes vivants. On peut avoir des géniteurs en abondance, si ils sont stériles ou si ils pondent moins d'oeufs, on obtiendra moins d'alevins. Enfin la pollution entraîne une diminution de la quantité de nourriture disponible, en poisson fourrage, en larves et en insectes. Le Dessoubre ne serait plus en état de nourrir tous ses alevins.

 

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